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En couverture, prototype de Claude Montana Hiver 1987 |
"L'étoffe du relief, quilts, boutis et autres textiles matelassés"
Exposition et livre par Alexandre Fiette
Cette exposition, qui rassemble des collections de Mulhouse et de Genève, se propose d’explorer les procédés du matelassage. Utilisé pour se protéger mais aussi pour son aspect esthétique, celui-ci s’est affirmé depuis les temps anciens et sous divers horizons dans les domaines de l’ameublement et de l’habillement.
Musée d'Art et d'Histoire de Genève - du 15 juin au 26 octobre 2006
Présentation de l'éditeur:
Gilet du XVIIIe siècle, combinaison de ski, jupons provençaux,
courtepointes, équipement de pompier japonais : les domaines de
l'ameublement et du vêtement sont les champs d'application privilégiés
du matelassage et de ses techniques. Balayant toutes les époques et les
continents, du Nouveau Monde à la France méridionale, des pièces
fastueuses à la technique remarquable jusqu'à des exemples plus modestes
mais tout aussi précieux par ce qu'ils révèlent du quotidien et des us
et modes du passé, des quilts et patchworks aux réalisations liées à
l'art délicat de l'impression sur étoffe ou de la broderie... C'est un
panorama complet de cet art textile qu'offre cet ouvrage.
Editions d'Art Somogy et Musée d'Art & d'Histoire de Genève
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Corsage matelassé Claude Montana Hiver 1986 - collection "Saint Moritz" |
"La recherche de construction des volumes est une constante chez Claude Montana. A ses débuts, il étoffe ses carrures par des épaulettes ou encore des empiècements matelassés, puis ses recherches le conduisent à développer autour du corps des structures projetées défiant les lois de l'apesanteur. Cette tendance s'affirme dans les silhouettes du créateur dès le milieu des années quatre-vingt. Expérimentant des concepts nouveaux d'élaboration du vêtement par la coupe et les matériaux, il utilise également ponctuellement le matelassage. La collection automne-hiver 1986-1987 donne une place importante à cette technique à travers un groupe de modèles dont ce corsage fait partie. Associé à un pantalon en crêpe de satin blanc pris sur son côté mat, le satin de soie de la pièce offre sa brillance au travail du relief. Le patron comporte un demi-devant formant la partie frontale de la manche, et un demi-dos coupé selon le même principe, se prolongeant en un long panneau destiné à nouer le vêtement. L'encolure surmonte le buste, cachant le visage jusqu'au niveau du regard. Chaque quart du corsage est coupé double pour parer le garnissage sur ses deux faces, puis travaillé de lignes de piqûres en forme progressivement arquées vers les manches terminées par un triangle de tissu élastique au poignet allouant l'aisance nécessaire au passage du bras. Malgré leur légèreté, les matériaux ainsi combinés permettent une construction sans soutien supplémentaire."
Alexandre Fiette, Historien d'Art